Créée en 1925 dans le quartier de l’actuel Théâtre de Cornouailles à Quimper, l’usine s’appelait alors Tréhout, du nom de son fondateur, Émile Tréhout. Depuis 1925, l’atelier familial fabrique toujours des sabots et des chaussons et défend une tradition et un savoir-faire plus que centenaire. Des années 1920 jusqu’à la guerre, les sabots se vendaient par caisses. C’était la chaussure de monsieur et madame tout le monde. En Bretagne, les “botoù koad” en breton ou “chaussures de bois”, résisteront plus longtemps qu’ailleurs a l’arrivée d’autres types de chaussures. On les apprécie pour leur solidité, mais aussi leur étanchéité, et c’est important en Bretagne. Originaire de Quimperlé Paul Rivalin reprend l’usine de galoches et de sabots et travaille avec Émile Tréhout.
Paul Rivalin achètera en 1970 une fabrique de chaussons nommée Monserrat, située à deux pas de son propre atelier. Avec le chausson, l’entreprise entame une vraie diversification. En 1987, c’est Gérard Rivalin, le petit-fils du créateur, qui reprend les rênes de l’affaire. Il restructure l’entreprise pour en faire l’atelier que nous connaissons aujourd’hui en le recentrant sur les produits phares, à savoir les chaussons et les sabots traditionnels en cuir. C’est une quatrième génération avec Vincent Rivalin, arrière petit-fils du créateur de l’entreprise, qui suit la tradition familiale. L’entreprise innove et créé des chaussons fantaisies, des pantoufles modes, des charentaises colorées, des sabots imprimés, et vend des sabots et des chaussons jusqu’au Japon.
Nous sommes labellisés “Produit en Bretagne” ainsi que “Entreprise du patrimoine vivant” par le ministère de l’artisanat, du commerce et du tourisme. L’année 2012 a vu Vincent Rivalin élu président de la relocalisation via le label Produit en Bretagne, et s’est également vu décerner le prix du public des “Trésors vivant de l’artisanat”.