Parc national des Écrins
C’est un territoire généralement vaste dont la richesse biologique, la qualité paysagère, l’intérêt culturel et le caractère historiquement préservé justifient une protection et une gestion qui garantissent la pérennité de ce patrimoine considéré comme exceptionnel.
Depuis la loi du 14 avril 2006, un parc national est composé d’un cœur réglementé et d’une aire d’adhésion.
Cœur et aire optimale d’adhésion : territoires de solidarités
Avec la nouvelle loi, le parc national est un espace protégé avec un «cœur» et une «aire d’adhésion».
Le «cœur» du parc national :
Il correspond rigoureusement au périmètre de l’ancienne zone centrale, avec une réglementation forte et pérenne qui justifie son label de “parc national”, reconnu au niveau international.
L’aire optimale d’adhésion :
Dans les Écrins, l’aire optimale d’adhésion couvre les 59 communes de l’ancienne zone périphérique. Les communes qui décident d’adhérer à la charte constituent l’aire d’adhésion du parc national des Écrins. La charte du Parc national est un projet de territoire qui assure la cohérence et une «solidarité écologique» entre ces deux zones de statut distinct.
Espace protégé, le cœur fait l’objet d’une réglementation spécifique alors que l’aire d’adhésion est définie sur la base d’une charte proposée aux communes.
Évalué et révisé tous les 15 ans, ce projet de territoire traduit une solidarité écologique entre le cœur et les espaces environnants en mettant en œuvre la valorisation économique du patrimoine et le développement durable des communes adhérentes.
Le parc national est géré par un établissement public qui dépend du Ministère de la transition écologique.
Le parc national des Écrins est l’un des dix parcs nationaux français avec la Vanoise, Port-Cros, les Pyrénées, les Cévennes, le Mercantour, la Guadeloupe, la Réunion, la Guyane et les Calanques.
Après la création éphémère d’un “parc national de la Bérarde” en 1913, il faut attendre 1973 pour la création officielle du parc national des Écrins sous l’impulsion des alpinistes, des associations naturalistes et du Club Alpin Français.
Le territoire du parc national des Écrins
Entre Gap, Grenoble et Briançon, le parc national des Écrins est délimité approximativement par les vallées de la Romanche au nord, de la Guisane et de la Durance à l’est et au sud, du Drac à l’ouest. Ces cours d’eau collectent les eaux des rivières et torrents du massif des Écrins provenant d’un ensemble de hauts sommets et glaciers dont ils poursuivent le travail de creusement et d’érosion.
C’est un territoire de haute montagne dont la chaîne des principaux sommets structure l’ensemble du massif selon une architecture complexe qui culmine à 4 102 mètres à la Barre des Écrins.
On peut distinguer :
– une partie Nord : Rateau, Soreiller, Meije, Grande Ruine
– une partie Est : Ecrins, Ailefroide, Pelvoux
– une partie Sud : Muzelle, Olan, Bans, Sirac sur laquelle s’appuient les massifs moins élevés du Champsaur et de l’Embrunais.
Au total, plus de 150 sommets dépassent “3 000 m” pour des fonds de vallée avoisinant les 1 000 m.