Musée de la Mine de Gréasque

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Musée de la Mine à Gréasque
Informations de contact
Puits Hély d’Oissel Montée de l’ancien traînage Gréasque, 13850, France
Information détaillée

Musée de la Mine de Gréasque

Idéalement situé entre Aix, Marseille et Aubagne, en Provence, le Musée de la Mine présente des vestiges importants de son époque d’exploitation (1919-1962), dont le chevalement de l’ancien puits et le bâtiment des machines, classés monuments historiques industriels.
Il présente aussi de nombreux véhicules et outils des dernières mines, ainsi qu’une galerie reconstituée en surface.
Car le bassin de l’Arc c’est cinq siècles d’exploitation minière et des dizaines de puits !

Musée de la Mine à Gréasque
Musée de la Mine à Gréasque

HISTORIQUE DES EXPLOITATIONS

Les Puits

Le charbon a été utilisé en Provence aux 16ème et 17ème siècles. La ville de Gardanne possède quelques puits peu profonds atteignant seulement les couches superficielles. On le transportait à dos de mulet, dans des sacs ou des paniers. L’exploitation se faisait dans des descenderies suivant la pente de la couche. En 1805 on dénombrait 51 descenderies en activité occupant 92 piqueurs assistés d’une centaine d’enfants de 7 à 14 ans : les mendits. La production était de l’ordre de 10 000 tonnes que l’on exportait vers Marseille et sa région pour les besoins de l’artisanat : forges, distilleries, verrerie, savonneries…

Un document de 1811 indique qu’un bon nombre de puits furent épuisés, inondés ou incendiés aux environs de Gardanne. Un mémoire daté de 1827 indiquent que les mines de Gardanne continuaient à être dévastées par l’inexpérience des ouvriers et l’abus des ouvertures. Dans la contrée Peynier-Fuveau, ce sont 80 puits qui ont été percés sans autorisation et plus de 200 puits abandonnés.

En 1855, ce fut la Fondation de la Société Anonyme des Charbonnages des Bouches du Rhône qui mit fin à cette exploitation anarchique.
Le centre d’exploitation de Gardanne se développe considérablement vers la fin du 19ème siècle. Ainsi pendant la seconde guerre mondiale, la Compagnie d’Hydrocarbures et de Synthèse acquit les 20 hectares de terrain qui constituent aujourd’hui la zone industrielle de Gardanne, la Palun et les grands bâtiments de la zone industrielle de Rousset-Peynier, en vue de produire 100 000 tonnes d’essence synthétique à partir de la houille. Des investissements considérables seront effectués mais ce projet sera abandonné, les hostilités étant terminées et l’approvisionnement étant redevenu normal. Par la suite, la Société Chimique des Bouches du Rhône tente de reconvertir cette usine à la production de gaz de ville, d’ammoniaque et de méthanol à partir de la gazéification des fines du bassin. Les essais sont concluants mais alors que les études techniques pour utiliser l’usine Rousset s’achèvent, le ministère des finances remet tout en cause en 1950 : c’est l’annonce du « tout pétrole ».

Date de création